Université Alassane Ouattara de Bouaké : La présence chinoise en Afrique au cœur d’une conférence publique
La Chaire UNESCO Anticipation, Prospective et Territoires durables de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké a accueilli le mardi 28 mai 2024 une conférence publique sur le thème : « Penser la présence chinoise en Afrique ».
Selon le Professeur KOUASSI Kouamé Sylvestre, titulaire de la chaire UNESCO anticipation, prospective et territoires durables de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké, cette conférence sur la présence Chinoise en Afrique vise à ouvrir des perspectives de réflexion pour de nouveaux domaines et à renforcer la coopération scientifique entre l’institut de recherches et du développement (IRD) et la Chaire UNESCO anticipation, prospective et territoires durables de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.
Le Dr Ongolo Symphorien, chercheur à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) de Montpellier et de Madagascar, a animé cette conférence.
Il a souligné que depuis le début des années 2000, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Afrique. Cependant, ce leadership s’accompagne de controverses concernant les conditions de durabilité des investissements chinois, telles que les conditions de vie des travailleurs et les conséquences environnementales. Le Dr Ongolo Symphorien préconise ainsi que cette nouvelle coopération sino-africaine doit être analysée dans sa diversité.
« La diversité ici implique le fait que la Chine offre aux Africains une possibilité de diversification de leurs partenariats extérieurs, internationaux. Et en parallèle à ça, la présence chinoise en Afrique pose aussi la question du modèle économique, et même du modèle de société que veulent les pays africains après un certain nombre d’années, 60 ans d’indépendance et plus pour certains. Donc, il faut poser cette question de la Chine de façon dépassionnée, dépasser les clivages autour de cette question pour se saisir de la présence chinoise comme objet de recherche à part entière et penser à cette présence-là dans la diversité, y compris en termes d’enjeux de société et aussi des enjeux globaux de durabilité sur les terrains africains. » a-t-il déclaré.
Dr Ongolo Symphorien a par la suite conseillé aux dirigeants africains de trouver les modalités les plus appropriées pour une interaction mutuellement bénéfique avec la Chine et pas simplement une relation qui répond aux attentes d’un acteur. Aussi, “ il faut que ce soit une relation au-delà du gagnant-gagnant des slogans politiques, et qu’on arrive à une situation de collaboration et de coexistence mutuelle et pacifique ” a-t-il ajouté en guise de conclusion.
Max Apolly
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